Le terme "nébuleuse" désignait autrefois tout ce qui avait des contours flous, jusqu'à ce que Hubble en découvrit la véritable nature, montrant par la même occasion que la présumée nébuleuse d'Andromède était en fait une galaxie.
Berceau d'étoiles...
Cinq cents mille ans après le big bang, gaz et poussières commencent à s'agglutiner, prêts à engendrer des étoiles. Mais tout n'est pas utilisé, et le reste se condense en nuages, les nébuleuses, d'où d'autres étoiles naîtront plus tard. Extrèmement peu denses, ces nébuleuses s'étendent sur des dizaines d'années-lumières et sont considérées par les astrophysiciens comme des pouponnières d'étoiles.
Ou linceul d'étoile ?
En fait, hormis les pouponnières d'étoiles, deux autres types d'astres ont l'aspect de nébuleuses, sans en être à proprement parler. Leur origine est différente, et ils signent plutôt la fin des étoiles.
- des restes de supernova peuvent constituer ces objets, telle la nébuleuse du Crabe, par exemple. Dans ce cas, les filaments que l'on aperçoit sont les gaz et les poussières éjectés lors de l'explosion en supernova.
- les nébuleuses planétaires proviennent, quant à elles, des couches externes d'une naine blanche à la fin de son existence, qui s'éparpillent autour de l'étoile sous forme de gaz en expansion ; l'aspect sphérique de ces rejets n'est pas sans rappeler celui des planètes (d'où le nom de nébuleuse planétaire). Avec sa magnitude 9,3 dans un champ de 1 minute d'arc, M 57, dans la Lyre
, est l'une des plus facile à observer.
Les nébuleuses obscures
Réparties dans le disque galactique, elles ne sont visibles que grâce aux étoiles qui les chauffent ou les éclairent, comme c'est le cas pour la nébuleuse du trèfle (M20), dans le Sagittaire, ou encore celle du Trifide. Pour l'observation, on notera que les nébuleuses se révèlent mieux en photographie, tout au moins en ce qui concerne leurs couleurs, ou bien avec des filtres colorés appropriés.