Une analogie, qui me plaît bien dans le domaine classique pour tenter l'approche d'une interprétation déterministe de la Mécanique Quantique est la suivante :
Imaginez que vous balayez la surface lunaire à l'aide d'un laser (de préférence monté sur télescope pour augmenter la focalisation à cette distance).
Rien n'empêche de faire se déplacer le "spot" sur la surface, à une vitesse arbitrairement élevée, qui peut être largement supérieure à C.
Un cosmonaute, en place sur la lune pourra faire des mesures et constater par exemple un déplacement d'1 million de km/s.
La "forme" du spot observé par le cosmonaute, à l'instant t va dépendre de la surface lunaire (sable, cratères, cailloux..etc).
On notera qu'il n'existe aucun lien de cause à effet entre un spot A et un spot B.
Par contre, les deux formes seront "corrélées", parce qu'ayant chacune une "cause commune" dans le passé (l'émission Laser).
Question 1 : les "formes" existent-elles à l'avance ?
Réponse : Non
Question 2 : Le cosmonaute peut-il prévoir à l'avance la forme qu'il va observer s'il n'a pas accès aux informations qui concernent le Laser ?
Réponse : Non
Tout ce qu'il va constater, c'est une "corrélation" entre les deux formes, et un savant calcul lui permettra de "prédire" que si le spot A est comme ci, le spot B est comme ça, et inversement.
Avant une première constatation, il ne sait pas ce qu'il va mesurer.
En revanche, la constatation en A implique "immédiatement" celle de B et inversement, quelque soit l'ordre de mesures et l'intervalle temporel séparant les évènements...
Tout ceci ne vous fait penser à rien ?
- Remplacez les deux tirs Laser par deux "particules".
- Remplacez le sol lunaire (sur lequel le cosmonaute est libre de faire des pâtés de sables, comme bon lui semble) par "appareil de mesure".
- Remplacez les formes observées sur la lune par "états quantiques".
Cette analogie démontre que, bien que les résultats ne puissent être "prédits" par le cosmonaute, ils sont corrélés, ils répondent à des lois probabilistes, mais sont déterministes.
Ces évènements sont dépendants les uns des autres, et il n'y a pas de "signal fantôme" allant plus vite que C (pas besoin) entre le spot A et le spot B.
Par contre, on a deux "tirs" (pardon, deux "particules") intriqués.