La dualité onde-particule repose d'abord et avant tout sur le dispositif expérimental utilisé pour étudier la lumière et la matière. Dans certaines circonstances, en utilisant certains instruments, on observera un comportement de type particulaire, comme si la matière et la lumière étaient composées de minuscules grains mobiles, individuels et indivisibles. En d'autres circonstances et en effectuant d'autres expériences, c'est un comportement ondulatoire qui sera mis en évidence, autant pour les "particules" élémentaires que pour les photons, car ces derniers ne sont pas du tout les seuls concernés par la dualité onde-particule.
Les photons, ou quoi que ce soit d'autre comme particule élémentaire, ne sont ni particules ni ondes, ni même les deux à la fois comme le voudrait une prise au premier degré de l'expression "dualité onde-particule", mais ni l'un ni l'autre. Leur nature réelle et leur aspect véritable restent inconnus. Parler d'ondes ou de corpuscules se résume à utiliser des images, des représentations, extraites de ce que l'on observe à notre échelle. Aussi, "se comporter comme une onde" signifie adopter un comportement tel que les notions associées aux ondes (fréquence, amplitude, vitesse de propagation et tout ce qui s'ensuit) sont pertinentes pour le décrire. On ne peut pas décrire un phénomène d'interférences autrement qu'en supposant que ce sont des ondes qui interviennent, par exemple. Le photon ne serait alors ni une onde ni une particule, mais "quelque chose" qui se manifeste grâce aux et à travers les instruments de la physique comme semblable à une onde dans certains cas et semblable à une particules dans les autres cas. Il n'y a pas métamorphose entre deux formes (onde <-> particule) mais permanence d'une forme unique, quoique inaccessible et inconnue en elle-même, prenant l'allure d'une onde ou d'une particule selon les circonstances.