En matière de lutte aux changements climatiques, le Canada est le cancre des pays du G8. Même les Etats-Unis ont adopté plus de mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et se méritent une note positive de la part des évaluateurs.
En fait, selon une étude publiée par des chercheurs du Munk Center for International Studies, de Toronto, le Canada n'a pas du tout respecté les engagements qu'il a pris au sommet des pays du G8 à Saint-Pétersbourg, en juillet 2006.
Même s'il a annoncé cet automne qu'il allait réduire les émissions de GES de 65 % d'ici 2050, le gouvernement conservateur, note le rapport, n'a adopté aucune mesure pour parvenir ni aux objectifs de Kyoto - une réduction de 6 % du niveau des émissions par rapport à 1990 en 2012 - ni aux cibles ambitieuses à très long terme qu'il s'est fixées.
Dans le dossier environnemental, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, le Japon et les Etats-Unis ont obtenu la note de +1, c'est-à-dire un haut degré de conformité par rapport aux engagements.
L'ITALIE et la Russie se sont méritées 0, pour une conformité partielle, tandis que le Canada a obtenu -1, pour un manque total de conformité.
Dans une critique assez dure, le Munk Center indique que « le Canada pourrait avoir augmenté ses émissions de gaz à effet de serre depuis qu'il a proposé la Loi sur la qualité de l'air parce que cette réglementation ne fixe aucun objectif clair ».
Un G8 moins actif
De façon globale, les pays du groupe ont moins respecté leurs engagements pris au cours de ce sommet que ceux pris au cours des trois précédents.
Depuis 1996, les chercheurs du Munk Center produisent des rapports qui vérifient à quel point les politiciens passent de la parole aux actes après les grands sommets du G8.
Cette année, le seul dossier dans lequel les nations ont toutes atteint leurs objectifs concerne l'aide internationale à la reconstruction du Liban.
Pour le reste, six mois après le sommet, le G8 n'a tenu parole que dans 31 % des cas. Il s'agit d'une mauvaise performance si on la compare à celles de 2003 à 2005, qui se chiffraient respectivement à 40 %, 40 % et 47 %.
SOURCE: YAHOO ACTUALITÉ