Je ne suis pas certain que l'on puisse parler de violation du principe d'exclusion de Pauli dans cette situation, mais si une étoile à neutrons atteint 3,2 masses solaires*, alors sa gravité propre l'emporte sur la sorte de "pression" générée par les neutrons en vertu de ce principe. Aucun phénomène connu par la physique actuelle ne peut alors s'opposer à l'effondrement gravitationnel. L'objet se condenserait alors tout entier dans un volume nul. Sa masse volumique tend vers l'infini et l'on a alors affaire à une singularité dans l'espace-temps. Il ne s'agit de rien d'autre que d'un trou noir.
Pour être plus clair sur mes doutes à propos du terme "violation" : il y aurait violation franche si l'on observait des neutrons se comporter entre eux comme des bosons, et non comme les fermions qu'ils sont censés être. Dans le cas décrit de la formation d'un trou noir, disons simplement que le principe ne s'applique plus, puisqu'il n'y a plus vraiment de neutrons pour le respecter...
* : Cette valeur porte le nom de limite d'Oppenheimer-Volkoff, et il est permis de la mettre en correspondance avec la limite de Chandrasekhar, laquelle concerne les naines blanches et la pression de dégénérescence.