"Très massif" : certains ne contiennent que l'équivalent d'une dizaine de soleils, ce qui n'est pas énorme au niveau des étoiles et des ensembles d'étoiles.
Une étoile qui explose se divise en deux parties : l'intérieur et l'extérieur. Dans une hypernova (ou sursaut gamma de type long - ces deux phénomènes ne semblant en faire qu'un sous deux appellations différentes), le trou noir est à l'intérieur et c'est l'enveloppe externe qui émet la lumière sous l'effet de l'énergie mécanique déployée par l'explosion, qui se convertit en chaleur et lumière.
Les micro-trous noirs seraient apparus peu après le Big Bang, un environnement fort dense étant nécessaire pour les voir apparaître. Par rayonnement Hawking justement, ils devraient avoir disparu actuellement.
Le rayonnement Hawking tient davantage du rayonnement particulaire, comme les rayons cosmiques ou dans une moindre mesure la radioactivité. A proximité de l'horizon du trou noir se matérialisent et se dématérialisent presque aussitôt des paires de particules et d'antiparticules. Ce phénomène par essence inobservable à cause des petites durées employées est prévu par la physique quantique, plus précisément justifié par les relations d'incertitude de Heisenberg.
Mais à proximité de l'horizon du trou noir, donc, une particule peut passer en deçà avant de s'annihiler avec l'autre membre de la paire une fois leur durée de vie éphémère écoulée. La particule (ou l'antiparticule) qui reste est alors "libérée" est se matérialise pour de bon avant de s'éloigner du trou noir si sa vitesse est plus élevée. De l'extérieur, on a l'impression que le trou noir rayonne, et qu'à partir d'une très fine pellicule recouvrant son horizon émet des particules rapides. C'est ce phénomène qu'a découvert et expliqué Stephen Hawking, et qui se solide par une lente perte de masse pour le trou noir.
On doit signaler que pour chaque particule du rayonnement Hawking, une autre est absorbée par le trou noir, ce qui ne doit normalement pas faire diminuer sa masse. Mais il est possible que le processus même de matérialisation de la particule devant être libérée "consomme" une certaine dose d'énergie prélevée sur celle que contient le trou noir de par sa masse.