J'ai mis du temps à répondre, mais j'ai fini par réunir les éléments qu'il fallait. Je n'ai sélectionné que les étoiles faciles à trouver grâce à leur nom sur les cartes du ciel ou des constellations. Elles font aussi partie du ciel d'automne uniquement (ce qui explique leur nombre assez restreint) ; quand leur temps sera passé, dans deux mois ou trois, pense à me rappeler de faire une liste pour l'hiver...
Après les noms sont indiqués les magnitudes et écarts des composantes. Des remarques sont ajoutées s'il y a lieu.
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gamma Andromedae : 3 et 5 ; 9,7''. La principale est jaune doré, la secondaire bleue. C'est un incontournable qui mérite bien d'être écrit en premier lieu. Le système compte en vérité quatre étoiles, et il se situe à 355 années-lumière.
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gamma Arietis : 4,2 et 4,4 ; 8,4''. Deux étoiles blanches à 204 années-lumière.
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êta Persei : 4 et 8,5 ; 28,4''. Étoiles jaune et bleue.
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delta Cephei : (variable) et 7,5 ; 41''. Large écart entre une étoile jaune et l'autre bleue. La principale est bien davantage connue pour être une étoile variable que pour avoir un compagnon. Ainsi, c'est de ce spécimen que les variables céphéides tirent leur nom.
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alpha Librae : 2,8 et 5,2 ; 231''. L'écart entre les composantes est suffisant pour discerner cette binaire aux jumelles.
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iota Librae : 4,5 et 9,4 ; 58''. A proximité directe de la précédente.
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zêta Piscium : 5,2 et 6,4 ; 23''. Il s'agit d'une double optique, c'est-à-dire que les deux composantes sont proches par simple effet de perspective. Les distances à la Terre sont respectivement 148 et 195 années-lumière : les deux étoiles sont donc trop éloignées l'une de l'autre pour être réellement solidaires.
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êta Cassiopeiae : dans l'avant-dernier jambage du W de Cassiopée ; une étoile principale jaune et une secondaire rougeâtre. Leur large écart permet d'être discernables dans toute lunette.
J'espère tout de même que tu as déjà assimilé des notions comme la magnitude ou la seconde de degrés, les unités utilisées ici. Si ce n'est pas le cas, je m'en occuperai. J'ai aussi utilisé la numérotation de Bayer avec les lettres grecques et les génitifs latins des constellations : c'est mon côté "Ancienne Ecole"...
Les noms latins ressemblent, pour la plupart, suffisamment aux noms français pour se passer de traduction. Pourraient ici te poser difficulté Arietis (Bélier), Librae (Balance) et peut-être Piscium (Poissons).
Connaître l'alphabet grec est indispensable pour un observateur stellaire. Il n'est pas nécessaire de retenir l'ordre dans lequel se succèdent ces 24 lettres (cet ordre n'est, cela dit, pas très différent de celui des 26 lettres de l'alphabet latin), mais il te faudra impérativement savoir associer le caractère grec et le nom qu'il porte. Il m'est impossible ici d'écrire les lettre grecques elles-mêmes, alors je dois les épeler en toutes lettres. Sur tes cartes, par contre, figureront les caractères grecs. Un conseil : prends garde à ne pas confondre zêta et xi...
Sinon, Mira est bien une étoile variable à longue période, une des premières à avoir été identifiée comme telle. C'est aussi le prototype de la catégorie la plus fournie des étoiles variables. Le Soleil vieillissant aura de bonnes chances de devenir une variable Mira. Au maximum, sa magnitude vaut 3 ou 4. Elle atteint rarement 2 et se limite parfois à 5. Les minima d'éclat sont quant à eux plus égaux les uns avec les autres, toujours situés aux alentours de la magnitude 10.