Coloniser l'espace !

J'ouvre ce sujet pour avoir vos opinions que je sais déjà riches en réponses, la colonisation de l'espace devra se faire tôt où tard mais quelles sont à l'heure actuels les possibilités techniques, technologiques pour une première colonisation ?

Mars et la Lune sont techniquement envisageable cependant je pense que ces deux astres ne seront qu'un tremplin vers les satellites de Jupiter et Saturne.

Moi,
Personnellement je trouve qu'on est loin d'arriver a ce moment la ...
Et c'est sur que lune peut être coloniser ?

L'Humanité devra se mettre à coloniser, au moins notre Galaxie !
C'est une question de survie ou de mort (à très long terme, j'en conviens !)

On peut - doit - rêver - imaginer, quand ? une Terre ayant un objectif commun: découvrir d'autres mondes pour nous, habitables.
Notre Galaxie abriterait 1 milliard de planètes; il doit bien en avoir d'habitables...

L'étoile la plus proche du Système Solaire, Proxima du Centaure n'est située qu'à une distance d'environ 4,22 années-lumière de nous; soit 270 000 unités astronomiques.

La Voie Lactée fait 80 000 ans de longueur, il y a de quoi faire, si l'on peut s'en donner les moyens !!!

Se résigner à ne rien tenter, serait très dommage ! Mais tout reste à faire...
Technologies, explorations, puis, ENFIN, vers où se diriger...avec le maximum de chances d'aboutir.

Pour sortir du système solaire et coloniser la galaxie, on doit résoudre plusieurs problèmes quasiment insolubles :

- le carburant. Plus on approche la vitesse de la lumière, plus l'inertie augmente. Pour la combattre, il faut davantage de puissance, donc davantage de carburant. Davantage de carburant = davantage d'inertie à combattre. Tu saisis le problème ?

- la vitesse. 1% de la vitesse de la lumière = 3 000 km/s. C'est une vitesse d'escargot si l'on veut aller sur Proxima du Centaure. Et à cette vitesse-là on commence à entrer dans le cercle vicieux inertie/carburant.

- la propulsion. Inventer des moteurs nous amenant ne serait-ce qu'à 1% de la vitesse de la lumière, c'est utopique aujourd'hui. En arriver à 30 000 km/s, c'est carrément impossible à cause du cercle vicieux inertie/carburant.

- les incidents de parcours : une panne importante, la collision avec un simple grain de poussière à une vitesse de 3 000 km/s détruirait le vaisseau. Le minuscule grain le traverserait de part en part en dégageant pas mal d'énergie. C'est très mauvais, surtout lorsqu'on risque de rencontrer beaucoup d'autres grains de poussière, sans parler de quelques petits cailloux.

- la durée du voyage : une expédition qui dure plusieurs centaines d'années, voir des milliers, c'est beau sur le papier. Mais dans la pratique, il faut faire vivre ensemble tout un tas de gens, leur fournir de la nourriture, des loisirs, des soins médicaux, etc. A ce moment-là, il nous faudrait un navire hôpital avec un centre de recherche, une usine pharmaceutique, une faculté de médecine pour enseigner le métier aux nouvelles générations ; un navire pour les loisirs, avec bibliothèques, cinéma, salles de sport, etc ; un navire produisant des vêtements, des cosmétiques, recyclant l'eau, etc ; et j'en passe...

A ce moment-là, autant bâtir une espèce d'arche des dimensions de la Lune, ayant à son intérieur des champs, des forêts, des mers bien poissonneuses, des usines, des ateliers, bref : une Terre miniature. Mais, c'est quasiment impossible. Dans 1 000 ans, peut-être...

La seule solution est le voyage hyperspatial, comme dans la science-fiction : on ouvre le vortex et hop ! on se retrouve dans le système solaire voisin... Même là, il y a un problème : vu nos connaissances en physique, ce procédé est toujours du domaine de la science-fiction !

Tout a fait d'accord avec toi Andrei,

Je pense que ce n'est pas pour demain.
Par manque de connaissances, je n'ai pas osé détailler ma manière de voir la colonisation de l'espace...
Même si c'est pour l'instant irréaliste d'y penser; il nous faudra bien essayer d'acquérir un jour les technologies et savoir-faire pour au moins commencer.

L'ISS est un exemple à suivre et TOUT doit y être apporté de la Terre...

J'aime bien l'idée "de mers poissonneuses" sur un gigantesque vaisseau spatial, avec tout son cortège d'engins, sa flottille...

Notre galaxie mérite d'être explorée, surtout vers l'extérieur...

Bref, il y a de nombreux défis et un stock d'inconnues à résoudre. Peut-être des impossibilités ? Que nous reste-t-il à faire ? Rêver et agir...

Je pense surtout que l'humanité a d'ores et déjà entamé un déclin irréversible, qui mettra fin au progrès technologique et moral. Notre race s'éteindra doucement, en régressant vers le moyen-âge et la préhistoire...

Il me semble donc absurde (ou utopique) d'envisager un avenir radieux, où nous explorerons la galaxie.

Bonsoir andrei,

Tu as peut-être raison...
cela rejoint un peu la réponse que j'ai faite à la rubrique "le voyage dans l'espace possible?"
Mais, si on remonte un peu dans l'histoire, bien des utopies passées sont devenues des réalités.

Einstein, par exemple, ne pouvait pas supporter l'idée " que Dieu puisse jouer aux dés..." et la mécanique quantique est devenue réalité.
On ne sait pas bien comment ça fonctionne, mais ça marche !

Personnellement, je préfère envisager un avenir - si possible - radieux, au lieu d'un déclin que tu juges commencé et irréversible.

Je sais les distances énormes, les coûts faramineux, la volonté ou,et la conscience absentes...

Depuis la lune en 1969, je trouve aussi que nous n'avons pas globalement beaucoup progressé.
Hubble nous apporte quand même de belles photographies, d'immensités inaccessibles. L'ISS existe.

Nos scientifiques manquent de moyens, notre banal quotidien nous accapare, l y a tellement de conflits et d'énergies "perdues" au niveau mondial.
Je pense qu'il faut sans cesse éduquer, instruire et si cette conquête arrive dans "mille ans" comme tu le dis...ça me va,c'est mieux, à mon avis, que de déjà renoncer.

C'est aussi vrai que notre petit grain de poussière, la Terre, n'est déjà pas au mieux. Mais, j'ose croire quand même que nous arriverons à quelque chose avant que notre extinction terrienne ne survienne (guerres, réchauffement climatique, collision avec un astéroïde, Soleil devenant une géante rouge, etc...)

En étant hyper pessimiste, on pourrait aussi dire de l'espèce humaine n'est pas indispensable, qu'elle est présomptueuse et qu'après tout, l'Univers peut très bien continuer sans elle !

J'aime bien l'idée de me savoir en vie et par exemple, de pouvoir contempler un superbe paysage (Ce superbe paysage peut très bien exister, sans personne pour le regarder)

Bonjour JYB,

C'est une très belle réponse, sereine et optimiste.

Mon pessimisme quant à l'avenir de l'humanité se base sur les tendances actuelles. Je vois une religion de guerre, de conquête, d'intolérance, en train de conquérir, lentement et sûrement, l'Occident. C'en sera fini de l'héritage des Lumières, de la tolérance et de la liberté qui font de notre Europe le moteur de l'innovation, de la recherche, de la science, de la culture et des arts. Nous retomberons dans le Moyen Age.

Mais, on continuera d'avancer sur d'autres territoires. Par exemple, aux USA et en Amérique du Sud, qui sont des héritières de l'Occident. Et aussi en Asie, où la Chine et l'Inde avancent à marche forcée vers un avenir de prospérité et de progrès.

Cependant, l'épuisement des ressources, les conflits pour leur possession, la confrontation possible entre un monde islamique haineux et intolérant et le reste du monde, risquent de déboucher sur de futures guerres à très grande échelle. L'utilisation des armes nucléaires polluera davantage la Terre, qui n'en a franchement pas besoin.

La conquête spatiale sera le cadet des soucis des générations à venir.

J'espère de tout coeur me tromper. J'espère que la raison et la générosité prendront le pas sur la haine, l'égoïsme, l'intolérance et la cupidité. J'espère que l'Homme continuera de progresser.

Salut Andrei,

Je crois que je partage "les dangers" que tu détailles dans ta réponse.
Je pense que je n'aurais pas su être si concis et clair...
Ta dernière phrase reste optimiste et ouverte et c'est très appréciable.

Depuis longtemps et maintenant, à mon âge, je crois l'Homme naturellement "mauvais" par nature; prompt à s'aveugler, toujours disposé à combattre, un peu pour n'importe quelle cause; toujours discutable. Mais, on se bat d'abord, peu importe les conséquences...

Je pense - naïvement - que, comme tu l'écris "la raison et la générosité prendront le pas"...

L'astronomie, en nous montrant notre insignifiance "présomptueuse" gagnerait à être enseignée dans toute les écoles du monde...
Il nous faut nous fédérer.

Chaque jeune enfant est à éduquer, à instruire. Il faut lui apprendre de "vraies" valeurs; c'est la condition, pour "estomper" et corriger le côté, que je juge "mauvais" par nature...

On touche rapidement à la politique, au pouvoirs - pour l'instant et peut-être pour longtemps encore - émiettés entre les différents pays du Globe...

Je suis athée, je crois en la toute puissance de l'homme; il n'est pas facile de déterminer ce que, j'ose considérer, comme de "vraies" valeurs, sans être, tout de suite taxé de dictateur...

Il faut séparer le politique, DES religions ...

Il faut des personnes instruites, cultivées, éclairées, tolérantes et qui pourraient imposer enfin, une vision globale de notre condition et des objectifs, tel coloniser l'espace.

Tu me diras, que nous sommes loin du compte, que c'est une Utopie et je te dirais que je suis d"accord avec toi.

Cela arrivera, ou pas, c'est du 50/50.

Je garde espoir, malgré tout (guerres, maladies, famines, misère, exploitations honteuses, politiques agressives...bref, Vive le Siècle des Lumières et les descendants qui s'en inspirent)

IL nous faut continuer, on verra au fur et à mesure et pour l'instant, le tableau n'est pas très réjouissant !

Je partage tes craintes.
JYB.

Ce que je crains, c'est que l'homme ne puisse pas sortir de la Voie Lactée et explorer les autres galaxies. Seules les sondes permettent de sortir du système solaire. les connaissances de l'homme se limiteront donc un jour ou l'autre. Les galaxies les plus proches qui sont le Petit et le Grand nuages de Magellan, sont situées à 25 000 années lumières. L'homme ne pourra jamais atteindre cette distance à moins que les progrès augmentent d'un coup.

Bonjour Astrosam,

Si j'en crois ton profil, tu es jeune et donc tu représentes notre futur.

Je crois qu'il faut continuer à croire à la possibilité des voyages spatiaux habités.
Les sondes, c'est déjà pas mal pour l'observation et l'acquisition des connaissances.

Si je ne me trompe pas ; notre Voie Lactée fait 80 000 ans dans sa plus grande longueur. Le Soleil se trouve aux 2/3 du centre, sur un bras spiral....Il y aurait, selon les sources, entre 100 et 200 milliards d'étoiles dans notre seule Galaxie: et le nombre de planètes possibles dépend aussi de ce nombre d'étoiles.

Sans songer à quitter notre Galaxie, l'exploration de celle-ci est une énorme tache. On n'y arrive déjà pas avec Notre Système Solaire (Si, la Lune en juillet 1969, puis presque plus rien...)

Coloniser l'espace, nous n'en n'avons, aujourd'hui, pas du tout les moyens !

Je pense qu'il nous faudra une volonté, une vision mondiale, pour qu' ENFIN il se passe quelque chose de GRAND !!!
(Je crois que ça nous prendra pas mal de temps, vu l'état de notre grain de poussière en 2013)

JYB.

PS: Le télescope Hubble et l'ISS sont remarquables.
Je voulais t'envoyer 3 liens très intéressants, mais en tant que nouveau membre de ce forum, je dois attendre 7 jours...

A Bientôt, mais tu les connais peut-être déjà.

AstroSam a écrit:

Seules les sondes permettent de sortir du système solaire. les connaissances de l'homme se limiteront donc un jour ou l'autre.

Oui, les sondes peuvent sortir du système solaire, il y en a deux qui sont en train de le faire.
Le 1er problème, c'est qu'il leur faut 30 ans pour parcourir la distance Terre - "frontière".
Le 2e problème, c'est qu'à la vitesse où elles vont, il leur faudra plusieurs dizaines de milliers d'années pour arriver dans le système de Proxima du Centaure, à environ 4.5 années-lumière d'ici. Tu vois l'intérêt de la chose...

AstroSam a écrit:

Les galaxies les plus proches qui sont le Petit et le Grand nuages de Magellan, sont situées à 25 000 années lumières. L'homme ne pourra jamais atteindre cette distance à moins que les progrès augmentent d'un coup.

Pas forcément d'un coup. Si tu étudies l'histoire des grandes inventions et découvertes, tu découvriras que la majorité sont le fruit de longues recherches, et qu'elles n'auraient pu avoir lieu sans un socle d'études et découvertes préliminaires. Je rêve qu'un ou deux siècles de recherches nous permettent d'accèder, vers 2300, au voyage hyperspatial...

Je partage assez bien le point de vue précédent.

Avant d’imaginer pouvoir coloniser ne serait-ce que la galaxie, l’homme a déjà un sacré ménage à faire sur cette Terre, et il ne semble pas encore décidé à vouloir le faire.
Une complaisance inconsciente (aveugle ? voulue ?) envers un obscurantisme barbare qui prolifère comme la peste n’est pas de nature à nous faire évoluer vers des progrès futuristes, mais plutôt à nous faire régresser vers le moyen-âge, et pour le moment, on y va tout droit !

Je relève juste une citation : « Nous aurons le destin que nous aurons mérité » (A. Einstein).

Une fois balayé devant sa porte, l’homme « civilisé » peut voir les choses de la façon suivante :

Le carburant est un problème, (l’énergie nécessaire devient supérieure à l’énergie de masse embarquée quand V tend vers C ) mais ce n’est pas le plus gros problème.
L’espace n’étant pas « vide », il serait concevable de collecter les atomes d’hydrogène présents sur le trajet du vaisseau pour faire fonctionner une propulsion par fusion. La masse active de carburant ne serait donc pas embarquée, mais disponible au compte-goutte sur la route.

On constate tout de suite que cette « solution » met en réalité en exergue LE véritable problème :

Ce gaz interstellaire, bien qu’extrêmement « ténu », réduirait le vaisseau en cendre avant qu’il atteigne une vitesse suffisamment proche de celle de la lumière, annihilant tout espoir de combiner à la fois « vitesse » et « dilatation du temps » pour effectuer des déplacements suffisamment « rapides » du point de vue des passagers. (il aurait fallu de toute façon dire adieu aux générations laissées derrière soi).

Pire, les rayons cosmiques « induits » carboniseraient les occupants du vaisseau avant le vaisseau lui-même, et une simple poussière intersidérale aurait l’effet d’une bombe atomique. Inutile de parler des petits cailloux ou des plus gros.

Concernant les planètes, comètes, ou autres astres : à cette vitesse, comment anticiper la présence d’un objet sur un parcours nécessairement en ligne droite sur des dizaines d’années-lumière ? Impossibles à éviter, c’est la collision assurée, même avec cartes du ciel, radars et supercalculateurs embarqués !

C’est comme vouloir voyager en TGV sans freins ni rails au milieu des champs (ou d’une forêt !) avec un bandeau sur les yeux…

Je ne vois que deux solutions :

- soit des voyages extrêmement lents, (des dizaines de km/s) suffisamment lents pour que des « manœuvres »  restent possibles (à vitesse relativiste, faut oublier ce genre de manœuvre qui s’étale sur des mois avec des « g » raisonnables), et dans ce cas, c’est un écosystème mobile embarquant des dizaines de générations civilisées et organisées qu’il faut prévoir (au fait, on en est où sur Terre ?)

- soit des nouveaux concepts de déplacements faisant abstraction de l’inertie, et là, on oublie la relativité (ex : métrique d’Alcubierre), mais faut se mettre au boulot sans aucune garantie de résultat, et espérer trouver des « ingrédients » dont on ne dispose pas encore dans notre "cuisine" (modèle) standard à l’heure actuelle !

Bref, c’est pas gagné !

Aujourd'hui, on est plus près de la version S.F. « Planète des singes » (sans le vaisseau) que de « Star Wars » ou « Star Trek » !