Odyssée Supernova
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| Sujet: Collision d’astéroïdes : Hubble enquête Mer 13 Oct - 19:07 | |
| Collision d’astéroïdes : Hubble enquête (lien cliquable) L’astéroïde P/2010 A2 observé par Hubble en janvier 2010. Sa queue de débris résulte probablement d’une collision avec un autre astéroïde plus petit. Remarquez la forme en X que prennent les débris les plus proches de l’objet. Crédit : NASA/ESA/D. Jewitt (UCLA) - Citation :
- Le 6 janvier 2010, les télescopes automatiques LINEAR, chargés de scruter le ciel pour y détecter un éventuel astéroïde menaçant la Terre, révélaient l’existence d’un étrange objet ressemblant à une comète. Une vingtaine de jours plus tard, une image d’Hubble montrait qu’il s’agissait d’un astéroïde accompagné d’un long filament de débris, conséquence d’une collision avec un autre astéroïde.
Une surveillance de 4 mois Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur l’astéroïde concerné. Immatriculé P/2010 A2, il évolue au sein de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter et sa plus grande largeur est estimée à 120 m. Il faut dire que les scientifiques ont décidé de le photographier à nouveau à 6 reprises après l’observation initiale. L’animation vidéo ci-dessous montre d’ailleurs les positions respectives de la Terre (autour de laquelle orbite Hubble) et de l'astéroïde P/2010 A2, du premier cliché du 29 janvier 2010 à celui du 29 mai.
- Citation :
- Les informations ainsi glanées permettent de déduire que la queue de débris qui accompagne l’astéroïde résulte très probablement d’une collision avec un autre objet plus petit, d’environ 3 à 5 m de large. La taille des particules au sein de cette queue de 50.000 km de longueur irait de 1 mm à 2,5 cm. Au début, les astronomes étaient persuadés qu’ils scrutaient les conséquences d’une rencontre récente. «Nous pensions que cet événement venait juste de se produire» souligne David Jewitt de l’UCLA (University of California - Los Angles) qui dirige cette étude. Mais au fur et à mesure que les clichés arrivèrent, une évidence s’imposa : les débris mettaient plus de temps que prévu à se disperser, montrant que la collision était plus ancienne que ce qui avait été déduit du premier cliché de janvier 2010. «Ça a commencé non pas une semaine, mais un an avant notre observation de janvier» résume David Jewitt. Ainsi, l’impact remonterait à janvier ou février 2009.
Hubble a ensuite été programmé pour accomplir 6 autres observations, du 22 février au 29 mai 2010, qui montrent la progressive dispersion des débris. Crédit : NASA/ESA/D. Jewitt (UCLA) - Citation :
- Outre fournir un suivi unique des conséquences d’une collision entre astéroïdes, les clichés d’Hubble donnent aussi aux astronomes l’occasion d’affiner leurs théories sur l’origine des poussières au sein de notre système solaire dont une partie au moins semble provenir d’impacts de ce genre. En revanche, la forme en X, surtout visible sur les premières photos, que présente le début du nuage de poussière issu de P/2010 A2 résiste à l’analyse. Une tentative d’explication réside dans le fait que les deux objets n’étaient pas parfaitement symétriques. Pour prendre une image, on dira qu’une brique jetée dans un lac produira des éclaboussures plus désordonnées qu’un objet en forme de sphère. David Jewitt et ses collègues comptent observer à nouveau P/2010 A2 avec Hubble en 2011 pour scruter l’évolution de la queue de débris.
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