De toute façon l'univers ne peut pas totalement être vide et si l'on
croit que l'univers vide est noir alors une bonne partie serait
éclairée. Par exemple, les nébuleuses sombres ne peuvent pas être
éclairées puisque celle-ci ne sont à proximité d'aucune étoile, mais ce
n'est pas pour ça que cette partie de l'univers est vide.
De
plus la
matière noire désigne la matière apparemment
indétectable,
invoquée pour rendre compte d’effets inattendus, notamment au
sujet
des
galaxies. Différentes
hypothèses ont été émises
et explorées sur la composition de cette hypothétique
matière noire
:
gaz moléculaire, étoiles mortes,
naines brunes en grand nombre,
trous noirs, etc.
Si
la description est bonne, la matière noire ne se trouve pas dans tout
l'univers mais sont des effets inattendus
Une autre hypothèse
est à la clé. La couleur naturelle du ciel ne devrait pas être le noir
mais
le blanc comme l'a prouvé Heinrich Wilhelm Olbers (1758 -
1840). Le
problème avait également été traité auparavant, en 1774,
par Jean
Philippe de Chéseaux, et même déjà abordé par Kepler. Dans
un univers
infini, quelle que soit la direction du ciel visé, on
doit aboutir à une
étoile. On objectera que les étoiles lointaines
envoient moins de
lumière. Néanmoins, si la luminosité apparente
diminue comme le carré de
la distance, le nombre d'étoiles augmente
selon la même loi. Les deux
effets se compensent donc. Le
regroupement des étoiles en galaxies ne
change rien, si l'on suppose
que les galaxies s'étendent jusqu'à
l'infini.
On objectera
ensuite que les étoiles se masquent les unes les autres
puisque ce
ne sont pas des points mais des sphères. Dans ce cas, la
luminosité
du ciel serait égale à la luminosité moyenne des étoiles, et
l'ensemble
du ciel devrait être aussi brillant que la surface du Soleil.
On
pourrait évoquer l'existence d'une matière interstellaire qui
absorberait
la lumière, mais en recevant indéfiniment de l'énergie,
cette
matière finirait par chauffer, et donc à émettre elle-même de la
lumière.
Une loi de la physique indique même que la température de cette
matière deviendrait égale à celle des étoiles, puisque la durée du
chauffage
n'est pas limitée par le temps dans un univers éternel.
Pourquoi
le ciel est-il noir ? Une résolution simple de ce paradoxe
consiste
à supposer que les étoiles n'ont pas toujours brillé, qu'elles
se
sont allumées à un moment donné. L'Univers n'a donc pas toujours
existé
sous sa forme actuelle, ce qui contredit totalement la conception
de Kant et de ses contemporains. Remarquons qu'il n'est pas interdit
dans
ce cas d'imaginer un Univers infini dans l'espace, car comme la
lumière
ne se propage pas instantanément, nous recevons la lumière des
étoiles
avec un certain retard. Pour les étoiles très éloignées, le
temps
de voyage est supérieur à l'âge de l'Univers et nous ne les voyons
pas aujourd'hui. On sait qu'il y a un effet supplémentaire dans le
modèle
du Big Bang : l'Univers est en expansion, les galaxies
s'éloignent
de nous. La lumière se modifie et se raréfie
progressivement par
effet Doppler-Fizeau. La nuit ne devient donc pas de
plus en plus
blanche mais de plus en plus noire.