Plus encore que les performances de votre lunette ou de votre télescope, la qualité de vos observations dépend avant tout du site dans lequel celles-ci vont se dérouler.
Déjouer les pièges de la météorologie
La météorologie est très importante dans le choix d'un site d'observation. En dehors de la pluie et des nuages masquant le ciel, trois facteurs sont à prendre en compte : le vent, l'humidité et la chaleur. Tous les trois sont causes de turbulences.
Le vent
À moins que le pied de l'appareil ne soit très peu stable, ce n'est pas tant le vent lui-même qui pose problème que les turbulences qui l'accompagnent. Ces turbulences sont en fait des sortes de "bulles d'air", de diamètre divers, dont certaines se placent dans le tube (ouvert) du téléscope, gênant considérablement la vision et donnant un aspect flou, tremblant, à l'objet observé.
Il ne faut donc pas, comme on le croit souvent, se cacher derrière une montagne, une colline, où le vent va venir tourbillonner, mais plutôt s'exposer au vent. On bénéficiera de la sorete d'un régime venteux non tourbillonnant, mais laminaire, qui ne gênera pas l'observation.
L'humidité
Vallées, vallons, bord de rivières, d'étang et rivages côtiers, chargés d'humidité, sont à évités. Si vous séjournez près de la mer, n'hésitez pas à gagner l'arrière-pays à quelques kilomètres. L'eau, en raison de sa grande inertie thermique, provoque en effet des turbulences qui font flotter les images obtenues comme au dessus d'un feu. Sans compter les autres effets indésirables : la buée qui se dépose sur les objectifs, ou l'oxydation, qui peut endommager le miroir des télescopes...
La chaleur
L'été n'est pas la meilleure saison pour observer et, une fois initié, tout astronome préfère de loin pratiquer durant les autres mois de l'année. En dehors du fait que les nuits sont courtes et trop claires, cette saison pose en effet le problème de la chaleur. Accumulée par le sol durant la journée, celle ci-ci rayonne la nuit sous forme d'infrarouges (entre-autres). Il en résulte ces turbulences que tous peuvent observer en journée, lorsque l'air semble "trembler" au dessus des routes et des dalles de béton. Pour éviter ces inconvénients, l'appareil doit être impérativement installé sur un coin d'herbe. Faire preuve de patience, qualité maîtresse de l'astronome, peut aussi pallier le problème : si on sait attendre assez longtemps que les turbulences cessent juste au-dessus de soi, on pourra parvenir à voir nettement l'objet qui a déçu au premier regard