En cinquième de l'enseignement français ? Si c'est le cas, tu nous mets dans une situation assez délicate, car le repérage avec coordonnées géographiques est censé se comprendre en CM1...
A part ça, tu as certainement déjà manipulé un de ces globes terrestres rotatifs vendus comme accessoires de bureau (mais qui servent juste à décorer, en fait). Le globe est tenu sur son support grâce à deux points de fixation, immobiles même quand le globe tourne (c'est d'ailleurs cette dernière caractéristique qui leur permet d'assurer la fixation). Il y en a un vers le dessus, pas loin du Groenland, et le second se trouve vers le bas, au milieu de l'Antarctique. Ces deux points d'appui pour le globe artificiel correspondent à quelque chose dans la réalité : ce sont les pôles ; Nord au-dessus et Sud en dessous.
Entre les deux pôles, on peut imaginer faire passer une ligne, une sorte d'axe autour duquel le globe comme la Terre tournent, l'axe lui-même restant fixe. La notion d'axe est plus fondamentale et plus importante que celle de pôles, car les pôles ne sont jamais que les deux points où l'axe transperce la surface de la Terre.
Sur la surface terrestre, on considère ensuite les points dont la distance au pôle Nord est égale à leur distance au pôle Sud. Ces points se disposent selon un cercle qui fait tout le tour de la Terre, possède pour centre le centre de la Terre et se dispose perpendiculairement à l'axe de rotation. Il s'agit de l'équateur. L'équateur semble couper la Terre en deux comme on le ferait avec une orange. Chaque moitié s'appelle un hémisphère, et chaque hémisphère est centré sur un des deux pôles.
Il est possible de tracer d'autres cercles, parallèles à l'équateur, qui semblent se resserrer progressivement jusqu'aux pôles. Les centres de chacun de ces cercles (nommés sans grande originalité "parallèles") se situent toujours le long de l'axe, mais pas au niveau du centre de la Terre ; toujours quelque part entre le centre terrestre et un pôle. A la limite, on peut dire que l'équateur est un parallèle particulier parmi les autres, car c'est d'une part le plus long de tous et d'autre part celui qui occupe une position toute spéciale (pile entre les deux pôles et centré sur le centre de la Terre).
Voilà pour un premier système de cercles imaginaires tracés à la surface de la Terre. Il en existe un second, celui des méridiens. Chaque méridien est un cercle perpendiculaire à l'équateur qui passe par les deux pôles. Tous les méridiens ont pour centre le centre de la Terre. Alors que dans le système des parallèles, un parallèle particulier attire l'attention (l'équateur), tous les méridiens sont pareils les uns aux autres, et aucun ne sort du lot. Pour des raisons historico-scientifiques dont je ne connais même pas tous les détails, un méridien de référence a été choisi : celui qui passe par le site de l'ancien observatoire de Greenwich, pas très loin de Londres.
En partant de n'importe quel point à la surface du globe terrestre, on glisse le long d'un méridien pour rejoindre l'équateur. L'angle que l'on a parcouru (un tour complet de la Terre valant 360 degrés) nous donne directement la coordonnée nommée latitude. On se rend vite compte que la latitude de l'équateur vaut zéro degré et que celle du pôle Nord vaut 90 degrés. Les latitudes dans l'hémisphère Sud sont négatives (celle du pôle Sud égale donc -90 degrés). La latitude de Paris vaut environ 48 degrés : cela revient à dire qu'en cherchant sur l'équateur le point qui est sur le même méridien que Paris, que l'on trace deux lignes, une à partir de ce point et l'autre à partir de Paris vers le centre de la Terre, une fois que ces deux lignes se touchent au centre de la Terre, on vient de dessiner un angle imaginaire dont l'amplitude vaut 48 degrés environ.
La longitude se mesure de la même manière. Cependant, c'est le méridien de Greenwich qui va recevoir la longitude zéro. A partir de n'importe quel point de la surface terrestre, on glisse le long d'un parallèle jusqu'à toucher le méridien de Greenwich. Et l'angle que l'on a parcouru correspond à la valeur de la coordonnée appelée longitude.
Une nette différence tout de même : il n'y a pas de longitude négative ou positive. Elles sont cotées Est ou Ouest. A partir de Greenwich, on décrit 180 degrés de longitude Est jusqu'au Pacifique en passant par l'Asie. Toujours à partir de Greenwich, on décrit 180 degrés de longitude Ouest jusqu'au Pacifique en passant par les Amériques. Ces deux demis-tours donnent bien un tour au total, comme deux fois 180 degrés donnent 360 degrés au total, le compte y est.
Parallèles en rouge et méridiens en noir :
Le point où toutes les lignes noires se croisent est un pôle. Il y en a un deuxième derrière le globe, mais on ne le voit pas. De n'importe quel point de départ, on glisse le long d'une ligne noire pour connaître la latitude et le long d'une ligne rouge pour connaître la longitude.
Sujet: latitude et longitude 
